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Fondation Louis Vuitton

Deux visites à ne pas manquer. Schiele et Basquiat à la fondation Louis Vuitton, dans le 16e arrondissement. Une journée magnifique avec Marie et Onyl, le chien d'aveugles qu'elle forme et élève pour un an.

 

Two wonderful exhibitions at the Louis  Vuitton fondation

I absolutely wanted to go to. Schiele and Basquiat. A wonderful

day with Marie and the young guide dog she raises for a year.

Un bâtiment situé dans le bois de Boulogne, étrange et aérien, un bateau de verre, métal et bois dans lequel on se sent bien. Il est vaste, lumineux, complexe. Dehors, l'eau glisse doucement sur des marches en pente douce. Ces voiles gonflées de vent ont été créées en 2006 par Frank Gehry, architecte américain.

La sortie se fait par le jardin d'acclimatation, un parc inauguré en 1860 par Napoléon III et l'impératrice Eugénie, où l'on trouvait des animaux exotiques, et qui a été rénové en 2018.

 

Fondation Louis Vuitton : https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr.html

 

 

An unusual building in the Bois de Boulogne, a light boat made of glass, metal and wood, where one feels good. It's large, complex and bathed in light. Outside, there is a fountain where lazy waters slope down large thin steps. These inflated sails were created in 2006 by the American architect Frank Gehry.

The exit leads us directly in the Jardin d'acclimatation,  a parc inaugurated in 1860 by Napoleon III and his wife, Empress Eugénie, and renovated in 2018. It used to be a zoological garden.

 

Fondation Louis Vuitton :https://www.fondationlouisvuitton.fr/fr.html

 

 

Les salles en bas sont plutôt intimistes, et pour l'exposition Egon Schiele, les visiteurs étaient si nombreux qu'il fallait attendre pour voir chaque dessin ou peinture. On peut trouver des photos de certaines œuvres de l'exposition, prises au vol, dans la rubrique Trésors. On y trouve également les photos de celle de Jean-Michel Basquiat. Vous en avez un aperçu ici. Cette exposition était dans les salles du haut, où l'on pouvait circuler sans mal.

Les deux expositions étaient magnifiques...

 

The lower intimate rooms where Egon Schiele is exposed were terribly crowdy, we had to wait to have a glimpse at every drawing or painting. You can find some very quickly taken pictures in Tresor. You can find there pictures of Basquiat's exhibition too, without the visitors.  Basquiat was exposed in the large upstairs rooms.

The two exhibitions were wonderful...

Une fois sorties, nous nous sommes retrouvées dans le parc d'acclimatation, d'où nous avions une belle vue sur la fondation.

Nous nous y sommes promenées, faisant quelques rencontres chemin faisant...

 

 

 

When we decided to go out, we found ourselves in the Jardin d'acclimatation, where we could have a good view of the fondation.

We walked in the park and met several feathered creatures.

 

 

 

Cela a commencé avec un canard placide...

 

 

 

It started with a placid duck...

 

 

 

Puis six paons, qui ont réagi assez rapidement, une fois qu'ils ont aperçu notre compagnon à quatre pattes. Onyl, fasciné par ce spectacle nouveau est resté à les regarder un moment, sans aboyer une seule fois. Mais les mâles, méfiants, sont descendus voir l'intrus et lui montrer que leurs femelles étaient bien gardées. Chacun est resté de son côté et je dois dire que tous ont agi de façon très civilisée.

Followed by several peacocks who reacted quickly when they saw the young Onyl, who was fascinated by them and stayed there, gently, not barking once. The males went down all the same, to have a look at our furry companion and to show their females were well guarded. Every one eventually acted in a very civilized way.

 

La grue huppée africaine que nous avons rencontrée par la suite n'a pas été aussi polie et avec force grondements et battements d'ailes, a montré à Onyl qu'il n'était pas le bienvenu.

 

 

The African crane we met later wasn't so polite and explained very clearly that Onyl wasn't welcomed.

Cela a été un jour merveilleux.

 

This has been a glorious day.

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L'accès au langage

J'ai toujours pensé que le langage était ce qui nous liait. Qu'en conséquence, il se devait d'être aussi clair que possible. Apprendre des langues nouvelles et m'apercevoir tout à coup qu'un paragraphe entraperçu ou qu'une phrase entendue à la radio faisait sens pour moi alors que jusque là ils étaient indéchiffrables est un grand bonheur.  Dans mon métier d'enseignante, je me suis toujours efforcée de rendre clairs des concepts, des mots. Il m'est arrivé  fréquemment d'échouer et de lire dans les yeux de mes élèves l'incompréhension. Les enfants sont intransigeants, la flamme n'éclaire leur regard que quand on a trouvé la formule la plus directe, la plus simple, la plus épurée. Mais quelle gratification quand on la tient ! "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément," écrit Boileau. Aisément, pas tant ! C'est une gymnastique exigeante que de s'exprimer simplement. Nous ne sommes pas coutumiers du fait, nous enjolivons, alourdissons, colorons notre langage en permanence. Parfois pour mieux éclairer notre interlocuteur, parfois pour le séduire, et assez fréquemment pour mieux le perdre ou le tromper.

Quand j'étudiais la littérature j'enrageais déjà. Venue des matières scientifiques, je n'avais pas trempé dans le même bain de langage que mes camarades et il me semblait pédant voire stupide de systématiquement renoncer aux mots usuels pour opter pour des termes synonymes mais inconnus de la majorité des gens. Qu'est-ce qui importait ? Écrire pour être compris de tous ou seulement des initiés ? Pourquoi inventer des termes techniques quand notre langue possède déjà les outils dont nous avons besoin ? Finalement, étudier un texte devient une exercice d'exclusion, une virtuosité inutile, un plaisir de l'entre-soi alors même que le but est d'en éclairer le sens. Quel paradoxe.