· 

Expo Mucha

Petit tour au musée du Luxembourg avec Marie pour voir l'exposition Mucha.

Pour y arriver, un petit bout de route vers le Sénat à travers le parc du Luxembourg. Pas de pluie. Nous sommes chanceuses.

Nous n'attendons pas trop pour entrer, mais quand nous passons la porte, nous sommes frappées par le monde qui se pousse dans la première salle. Comme souvent pour les expositions courues. Il est impossible de reculer sans heurter quelqu'un, il est difficile de voir les œuvres en entier, des amateurs photographes restent immobiles devant les affiches pendant que nous rongeons notre frein derrière, en espérant apercevoir enfin ce dont nous parle l'audioguide. Les meilleures conditions ne sont pas réunies. Mais il faut ce qu'il faut.

Du coup, mes photos sont prises en coup de vent, mal cadrées. Mes souvenirs auront été capturés à la hâte.

Visit to the musée du Luxembourg with Marie to see the Mucha Exhibition.

To get there we walk in the Parc du Luxembourg toward the Sénat building. No rain, we're lucky today.

We don't have to wait for long before we buy our tickets, but as soon as we enter the first room we are surprised to see how many people there are. It's crowded. As is often the case for well known artists. We collide with people as soon as we make a move. There is no way we can watch a whole poster, there is always a head, a phone, hiding it partly. Some amateurish photographers take their time to capture a portrait, leaving us all waiting rather nervously behind to see what our audioguide is describing.  Sometimes we can't even find the picture they talk about. Those are not the best conditions for a Mucha lover, but that's how it is. I take some pictures hastily, as you can see in this post.

J'aime beaucoup les œuvres de Mucha. Son dessin est expressif, vivant, délicat.

I really love Mucha's paintings. He draws very expressively, lively, delicately.

Voici l'automne, l'hiver, le printemps et l'été. Les couleurs sont souvent pastel, avec parfois une touche de rouge vif pour attirer l’œil. Les compositions sont sophistiquées, l'ensemble donne une impression de rêve.

Here you can see Fall, Winter, Spring and Summer. Pastel colors, sometimes a touch of bright red to catch the eye. The compositions are sophisticated, the pictures seam to be drawn out of a dream.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Parfois le monde imaginaire ressemble à un conte cruel, à un livre de science-fiction.

 

Sometimes, those imaginary worlds look like macabre and cruel fairy tales, rather modern like in Science fiction novels.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a une atmosphère propre à chacune. Ici, la nuit et les étoiles.

 

Each painting has its own atmosphere. Here, it represents the night and the stars.

Les textes font partie intégrante des œuvres et suivent les courbes complexes du style Art nouveau. Les cheveux également, qui semblent vivants, portés par le vent.

Il eut grand succès de son vivant, ce qui n'est pas si commun. Il aida Sarah Bernhardt à bâtir sa renommée, gagnant en visibilité dans le même temps.
Il travailla pour de grandes maisons, de champagne, de biscuits ... Le style Mucha fut très copié.

 

The titles and texts are part of the drawing, they follow the complicated lines of Art Nouveau Art. Women's hair too, they look alive, softly waving in the wind.

Mucha knew a huge success when he was alive, which isn't so common. He helped Sarah Bernhardt to become famous and this made him famous too.

He worked for big Firms, Champagne ones, cookies ones... The "Mucha style" was copied.

Ceux-ci ont été photographiés à Prague à l'automne dernier.

Those last two were taken in Prague last fall.

Écrire commentaire

Commentaires: 0

L'accès au langage

J'ai toujours pensé que le langage était ce qui nous liait. Qu'en conséquence, il se devait d'être aussi clair que possible. Apprendre des langues nouvelles et m'apercevoir tout à coup qu'un paragraphe entraperçu ou qu'une phrase entendue à la radio faisait sens pour moi alors que jusque là ils étaient indéchiffrables est un grand bonheur.  Dans mon métier d'enseignante, je me suis toujours efforcée de rendre clairs des concepts, des mots. Il m'est arrivé  fréquemment d'échouer et de lire dans les yeux de mes élèves l'incompréhension. Les enfants sont intransigeants, la flamme n'éclaire leur regard que quand on a trouvé la formule la plus directe, la plus simple, la plus épurée. Mais quelle gratification quand on la tient ! "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément," écrit Boileau. Aisément, pas tant ! C'est une gymnastique exigeante que de s'exprimer simplement. Nous ne sommes pas coutumiers du fait, nous enjolivons, alourdissons, colorons notre langage en permanence. Parfois pour mieux éclairer notre interlocuteur, parfois pour le séduire, et assez fréquemment pour mieux le perdre ou le tromper.

Quand j'étudiais la littérature j'enrageais déjà. Venue des matières scientifiques, je n'avais pas trempé dans le même bain de langage que mes camarades et il me semblait pédant voire stupide de systématiquement renoncer aux mots usuels pour opter pour des termes synonymes mais inconnus de la majorité des gens. Qu'est-ce qui importait ? Écrire pour être compris de tous ou seulement des initiés ? Pourquoi inventer des termes techniques quand notre langue possède déjà les outils dont nous avons besoin ? Finalement, étudier un texte devient une exercice d'exclusion, une virtuosité inutile, un plaisir de l'entre-soi alors même que le but est d'en éclairer le sens. Quel paradoxe.