Voyage

Voyage · 30. décembre 2018
Deux visites à ne pas manquer. Schiele et Basquiat à la fondation Louis Vuitton, dans le 16e arrondissement. Une journée magnifique avec Marie et Onyl, le chien d'aveugles qu'elle forme et élève pour un an. Two wonderful exhibitions at the Louis Vuitton fondation I absolutely wanted to go to. Schiele and Basquiat. A wonderful day with Marie and the young guide dog she raises for a year.

Voyage · 09. décembre 2018
On dit que Paris a grandi comme un oignon (ognon avec la nouvelle orthographe, qui me choque par sa logique inhabituelle). A chaque fois qu'il s'est trouvé trop petit, il a mangé les territoires qui l'entouraient, se constituant de couches successives. Le dernier agrandissement en date est celui de 1860 qui comprenait les 20 arrondissements actuels, Il a été comme souvent concrétisé par une enceinte fortifiée, créée 20 ans plus tôt pour protéger Paris des invasion. A l'intérieur de...

Voyage · 09. décembre 2018
Paris. C'est aujourd'hui samedi, nous sommes en décembre. Il fait 13 degrés et il pleuviote. Il est six heures du soir, la nuit est tombée. Paris. Saturday. December. 6 PM. 55 ° F. It is drizzling. Night has fallen.

Voyage · 25. novembre 2018
J' ai pris le métro pour Bastille, et en sortant, j'ai vu les quais. Avec les feuilles aux couleurs d'automne, je n'ai pas pu résister. Tant pis, je resterai moins longtemps à la Bastille-même. D'ailleurs, la célèbre prison n'y est plus depuis longtemps. When I got out of the Métro I saw the quays of the Seine and decided to have a walk there. The trees were brightly colored and it was irresistible. I decided to have a quicker look at Bastille, after the bank. No use to stay long there,...

Voyage · 20. novembre 2018
En sortant de la station de métro Réaumur-Sébastopol, on se trouve devant le bâtiment Félix Potin. L'enseigne avait été créée par un épicier au milieu du XIXe siècle. Il y a une trentaine d'années, elle existait encore : les petits supermarchés de proximité étaient encore des Félix Potin. On n'en trouve plus aujourd'hui. Mais les bâtiments restent dans certains quartier, comme celui-ci. When you come out of the Métro station Réaumur Sébastopol you'll find yourself in front...

Voyage · 17. novembre 2018
Jour de pluie, pas forcément ce qu'il y a de mieux pour marcher. Mais je reviens d'un rendez-vous et j'ai besoin de m'aérer l'esprit. Et puis, c'est beau ces couleurs qui se reflètent sur le sol mouillé. Rainy day, not the best for a walk. But I had an appointement and now I need to clear my mind. I must say I like these bright colors reflecting on the wet asphalt.

Voyage · 13. novembre 2018
Je pars avec ma trottinette faire une course dans le 5ème arrondissement de Paris. Une de mes librairies préférée s'y trouve. J'y vais depuis que je suis enfant, c'était le quartier de ma grand-mère. C'est le quartier Latin. La librairie se trouve près de la Sorbonne. On y trouvait beaucoup de librairies et d'éditeurs quand les étudiants de tous cycles y étudiaient. Maintenant, la Sorbonne est plutôt réservée aux doctorants. Les plus jeunes sont excentrés. Les magasins de...

Voyage · 12. novembre 2018
C'est ici, sur l'île de la Cité, que se trouvent les restes du plus ancien palais royal de Paris. Il a été utilisé longtemps comme palais de justice. A gauche, on voit, un peu cachée, la Sainte-Chapelle. On the island of la Cité, in the middle of river la Seine, is what is left of the oldest Kings' palace in Paris. It became later Paris law court. on the left, partly hidden, is the Sainte Chapelle.

L'accès au langage

J'ai toujours pensé que le langage était ce qui nous liait. Qu'en conséquence, il se devait d'être aussi clair que possible. Apprendre des langues nouvelles et m'apercevoir tout à coup qu'un paragraphe entraperçu ou qu'une phrase entendue à la radio faisait sens pour moi alors que jusque là ils étaient indéchiffrables est un grand bonheur.  Dans mon métier d'enseignante, je me suis toujours efforcée de rendre clairs des concepts, des mots. Il m'est arrivé  fréquemment d'échouer et de lire dans les yeux de mes élèves l'incompréhension. Les enfants sont intransigeants, la flamme n'éclaire leur regard que quand on a trouvé la formule la plus directe, la plus simple, la plus épurée. Mais quelle gratification quand on la tient ! "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément," écrit Boileau. Aisément, pas tant ! C'est une gymnastique exigeante que de s'exprimer simplement. Nous ne sommes pas coutumiers du fait, nous enjolivons, alourdissons, colorons notre langage en permanence. Parfois pour mieux éclairer notre interlocuteur, parfois pour le séduire, et assez fréquemment pour mieux le perdre ou le tromper.

Quand j'étudiais la littérature j'enrageais déjà. Venue des matières scientifiques, je n'avais pas trempé dans le même bain de langage que mes camarades et il me semblait pédant voire stupide de systématiquement renoncer aux mots usuels pour opter pour des termes synonymes mais inconnus de la majorité des gens. Qu'est-ce qui importait ? Écrire pour être compris de tous ou seulement des initiés ? Pourquoi inventer des termes techniques quand notre langue possède déjà les outils dont nous avons besoin ? Finalement, étudier un texte devient une exercice d'exclusion, une virtuosité inutile, un plaisir de l'entre-soi alors même que le but est d'en éclairer le sens. Quel paradoxe.